Une personne est considérée comme malvoyante si son acuité visuelle après correction est comprise entre 4/10e et 1/20e, OU si son champ visuel est compris entre 10 et 20 degrés. On estime à 1 700 000 personnes en France souffrant de malvoyance.
La malvoyance peut être d’origine congénitale ou consécutive d’une pathologie ou d’un traumatisme. Les difficultés dans la vie quotidienne sont très variables d’une personne à l’autre. Les incapacités et difficultés courantes sont les suivantes :
Grandeur mesurant la capacité de l’œil à discriminer deux points distincts, en fonction de la distance les séparant et de l’éloignement de l’observateur.
Espace que l’œil peut percevoir quand il est immobile.
Une grande majorité de personnes pensent que l’on est soit voyant, soit aveugle ! Pourtant, la déficience visuelle comporte un vaste champ de handicaps et de pathologies liés à la vision.
La déficience visuelle exprime une insuffisance ou une absence d’image perçue par l’œil. Elle correspond à une atteinte de l’œil ou des voies visuelles jusqu’au système cérébral.
Ces atteintes peuvent être congénitales ou acquises : accidents ou maladies, telles que le diabète, la DMLA ou le glaucome… Le traitement de ces déficiences visuelles est pris en charge par le corps médical : médicaments, chirurgie, optiques correctives. La déficience peut porter sur l’acuité visuelle (pourcentage restant par rapport à la vision normale) et /ou sur le champ visuel, d’un œil ou des deux yeux.
Le handicap visuel exprime la perturbation que la déficience visuelle provoque dans la vie quotidienne. La diminution ou la suppression de la vue diminue d’autant nos performances dans la vie personnelle, familiale, sociale. L’importance du handicap n’est pas proportionnelle à l’importance de la déficience, car de nombreux facteurs interviennent et modulent le handicap tels que l’ancienneté de la déficience, la personnalité du déficient visuel et son entourage.
La plupart des définitions fondées sur des mesures objectives tiennent compte à la fois de la perte de l’acuité visuelle et de celle du champ visuel, car ces deux fonctions permettent respectivement la vision des détails de notre espace environnant et la perception du sens spatial, essentiel pour les déplacements.
Les maladies qui affectent la vision n’ont pas les mêmes conséquences selon la localisation de l’atteinte. Elles se manifestent aussi différemment selon leur mode d’apparition : celui-ci peut être brutal, en cas d’hémorragie par exemple, ou d’installation plus progressive.
Les maladies peuvent atteindre la vision centrale (vision précise), la vision périphérique (vision des déplacements) ou les deux associées.
La même maladie peut être ressentie de façon très différente d’une personne à l’autre.
L’ensemble des données épidémiologiques disponibles montre que la prévalence de la déficience visuelle augmente de façon très importante avec l’âge au-delà de soixante ans. En effet, avec l’augmentation de l’espérance de vie et le vieillissement de la population, l’Organisation mondiale de la santé prévoit un doublement du nombre de déficients visuels dans les vingt-cinq prochaines années.
(1) Exploitation de l’enquête HID (Handicaps – Incapacités – Dépendance) réalisée par l’INSEE en deux vagues successives : 1988 et 1999-2000.
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